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mère ne tarda pas à les suivre au tombeau. Dans cette occasion funeste elle montra un courage digne des Mortimer. Elle chercha de ses mains glacées la main de son malheureux époux et celle d’Éléonore, qui fondait en larmes ; elle les joignit avec un mouvement que l’un des deux comprit, et pria pour que leur réunion pût être éternelle. Elle demanda ensuite à voir les restes de ses deux enfans. On les lui montra et au même instant, elle donna à entendre par des expressions détournées que s’ils n’avaient pas été les derniers rejetons de la famille de Mortimer, si l’attente et l’espérance n’avaient pas été portées au plus haut point, elle et ses enfans auraient pu voir prolonger leur vie.