Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une barrière insurmontable ; et désormais, il n’était réellement plus pour elle qu’un frère.

Quand elle arriva, Marguerite commençait déjà à sentir les premières douleurs. Elle avait eu une grossesse pénible. Les souffrances naturelles de son état avaient été augmentées par l’idée de la responsabilité qui pesait en quelque sorte sur elle, au moment où elle allait peut-être donner la naissance à un héritier de la maison de Mortimer.

Éléonore s’approcha de son lit de douleurs ; elle pressa ses lèvres glacées sur les lèvres brûlantes de sa cousine, et pria pour elle.

Les premiers médecins de la province venaient d’arriver au château. La veuve