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moment fatal, la touchait plus qu’aucune autre preuve qu’elle eût reçue de son amour ; mais qu’elle ne pouvait voir sans chagrin que pour rester auprès d’elle il abandonnait tous ses plaisirs d’habitude. Vainement le pressait-elle de fréquenter selon son usage les châteaux des environs, il ne voulait point la quitter d’un seul instant ; mais elle espérait que la présence d’Éléonore l’engagerait à céder à ses prières, vu qu’il serait tranquille quand il la saurait avec l’amie de son enfance, dont les tendres soins lui seraient plus précieux encore que ceux d’un homme, quel qu’il fût.

Éléonore se mit sur-le-champ en route. Ce qui s’était passé depuis son départ avait élevé entre elle et son amant