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table pour les malheureux des environs, et jamais elle ne sortait de chez elle que pour les aller voir.

Elle avait reçu plusieurs lettres de Marguerite qu’elle avait lues et posées de côté sans y faire de réponse ; une nouvelle lettre vint enfin la tirer de l’état de stupeur où elle gémissait depuis long-temps. Elle la lut avec le plus vif intérêt et se prépara sur-le-champ à y répondre en personne.

Le courage de Marguerite paraissait se démentir à l’heure du danger. Elle disait à sa cousine que cette heure approchait à grands pas, et elle la suppliait de venir la consoler et la soutenir dans le péril qui la menaçait. Elle ajoutait que l’affection de John Sandal, dans ce