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elle y demeura cachée. Le bruit d’un mariage projeté entre John Sandal et Marguerite avait frappé son oreille.

Le jour de la noce ne tarda pas à arriver ; Éléonore se leva de grand matin. Les cloches sonnaient un carillon joyeux (tel qu’elle en avait entendu autrefois dans une occasion semblable.) Les amis arrivèrent aussi nombreux et aussi gais que le jour qu’ils l’avaient accompagnée à l’autel. Elle vit les brillans équipages, elle entendit les cris de joie de la moitié de la province ; elle se figura le timide sourire de Marguerite et la figure radieuse de celui qui avait été autrefois destiné à sa main.

Tout-à-coup le bruit cessa. Elle comprit que la cérémonie continuait ; puis