Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et le sourire ne s’adressait qu’à la nature seule. Quand elle en fut bien convaincue, elle fondit involontairement en larmes ; l’expression d’une tendre surprise de la part de Sandal et les paroles de consolation qu’il lui adressa ne firent qu’ajouter à sa souffrance. Elle avait mis son dernier espoir dans la nature et cet espoir lui manqua. Dans ce moment elle entendit les faibles sons d’une musique pastorale. Ces sons qui partaient de la flûte d’un jeune paysan semblaient lui dire : non, non, jamais, jamais ! Tout paraît prophétique aux malheureux. Le cœur désespéré d’Éléonore accepta le présage de cette musique lugubre.

Peu de jours après cette dernière ren-