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Marguerite versa des pleurs en l’écoutant, et puis elle exprima à regret son consentement au départ d’Éléonore, si celle-ci le jugeait nécessaire à son repos.

Le soir même qui suivit cette conversation, Éléonore qui avait coutume d’errer seule dans les bois dont le château était entouré, rencontra John Sandal. Le temps était beau ; la saison était la même que celle où ils s’étaient vus la première fois. Rien n’était changé dans la nature ; leurs cœurs seuls n’étaient plus d’accord. Sandal, en l’abordant, lui avait adressé la parole avec une voix aussi mélodieuse et des accens aussi tendres que jadis, avec ces accens qui n’avaient jamais cessé de retentir dans son oreille. Elle crut remarquer dans