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son malheureux amour dont elle déplorait la force invincible, et finissait pourtant par exprimer l’espoir et le vœu de se reposer enfin dans un port de salut.

Toute la famille remarqua l’altération de la santé d’Éléonore ; le domestique lui-même qui se tenait derrière sa chaise témoignait de jour en jour plus de tristesse. Marguerite se repentit de l’avoir engagée à venir au château.

Éléonore le sentait comme les autres, et elle aurait voulu leur épargner ce chagrin ; mais il lui fut impossible de ne pas regretter sa jeunesse et sa beauté qui se flétrissaient également dans une douleur sans remède. Un jour, poussée au désespoir par la peine insupporta-