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spirituels qu’elle put imaginer, elle ajouta que la main qui traçait ces lignes ne serait probablement bientôt plus en état de réitérer ses avis ; peut-être même serait-elle déjà placée dans la tombe, pendant que sa nièce lirait l’épître qu’elle lui adressait.

Éléonore versa des larmes ; mais elles ne furent causées que par une émotion physique et nullement par une conviction morale. Rien n’endurcit le cœur comme l’amour, quoiqu’il semble devoir l’adoucir. Elle répondit cependant, mais l’effort fut aussi grand que l’avait été celui de sa vieille parente. Elle reconnaissait dans sa lettre, avec les regrets les plus vifs, l’abandon de ses principes religieux ; elle parlait ensuite de