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« Ô mon ami ! dit Inès en reconnaissant dans ces paroles la source d’une frayeur que lui avaient occasionnée certaines circonstances de la conduite de son mari, frayeur auprès de laquelle celle de la famine n’était rien ; je crains de vous avoir trop bien compris. Je puis souffrir les dernières extrémités du besoin et de la famine ; je puis même vous les voir souffrir, mais les mots horribles qui vous sont échappés pendant votre sommeil ! Quand je pense à ces mots, quand je cherche à deviner…

« Vous n’avez besoin de rien deviner, dit Walberg en l’interrompant, je vais tout vous dire. En parlant ainsi sa physionomie cessa d’exprimer l’égarement ; elle devint tout-à-fait calme, son