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en présence de Marguerite dans le château de Mortimer, de ne jamais plus admettre dans ses murs l’homme qui avait si indignement abandonné celle qui l’attendait à l’autel.

Un soir, pendant que mademoiselle Anne lisait quelques manuscrits du temps, on vint lui annoncer qu’un cavalier (les domestiques savaient tout le charme que ce mot avait pour une ancienne royaliste), avait passé le pont-levis, qu’il avait pénétré jusque dans le vestibule, et qu’il s’avançait vers l’appartement où elle se tenait.

« Qu’on le fasse entrer, » répondit-elle en se levant de sa chaise, et se tournant de façon à regarder la porte. Elle se mettait en devoir de saluer l’é-