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le moment même où il distribuait la parole de consolation à quelques personnes de son troupeau rassemblées dans la chaumière de la tante d’Éléonore. Le vieillard fut arraché de sa place pendant qu’il débitait son sermon, et mourut quelque temps après en prison.

Cette scène se peignit en traits ineffaçables dans la jeune imagination d’Éléonore. Au sein de la magnificence du château de Mortimer, elle ne s’était jamais oblitérée, et maintenant elle s’efforça de se rappeler ses moindres circonstances, dans l’espoir que son cœur en serait encore aussi touché qu’il l’avait été jadis. Ferme dans ses propos, elle ne négligea rien pour exciter en son