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espéré d’y trouver. C’est ainsi que pendant la fièvre de la vie nous espérons en vain trouver du soulagement dans le changement de lieu.

Éléonore était retournée dans la famille de sa mère, dans l’espoir de renouveler d’anciens souvenirs effacés ; mais elle ne retrouva plus que les mots qui, jadis, lui avaient fourni des idées et elle chercha en vain les impressions qu’elle en avait autrefois éprouvées. Elle avait pensé que le langage de sa tante lui paraîtrait encore aussi sublime que dans ses premières années : elle fut trompée. On ne négligeait cependant rien pour la satisfaire. Quand elle voulait lire, on lui fournissait des livres puritaniques de tout genre. Si, désespérée de toucher son