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cheveux sur son front étroit, et son large capuchon ajoute une teinte plus sombre à tous ses traits.

À compter du jour de son mariage avorté, Éléonore, pleine du sentiment de la fierté virginale offensée, sentiment que sa douleur même ne pouvait étouffer, n’avait eu d’autre désir que de quitter le lieu témoin de son malheur. Ce fut en vain que sa résolution fut combattue par sa tante et par Marguerite, qui, frappées d’horreur à ce funeste événement, dont il leur était impossible de deviner la cause, l’implorèrent avec la tendresse la plus vive de ne point quitter le château, engageant leur parole qu’elles n’y admettraient jamais le traître qui l’avait abandonnée. Éléonore ne répondit à