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tira de sa propre main, d’une armoire d’ébène, une robe de velours et de satin, qu’elle avait portée au mariage de la princesse Élisabeth, fille de Jacques Ier, avec le prince palatin. L’héritière s’avança aussi, parée avec magnificence ; mais on remarqua que ses belles joues étaient plus pâles encore que celles de la mariée ; et le sourire, qui, pendant toute la matinée, ne quitta pas un instant ses lèvres, semblait être plutôt un effort de courage qu’une marque de bonheur. La veuve Sandal avait paru fort agitée, et était sortie de bonne heure du château. Le marié n’avait pas encore paru, et la compagnie, après l’avoir attendu pendant quelque temps en vain, se mit en route pour