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pour séparer les boucles de cheveux qui ombrageaient son front, elle s’imagina voir réunies en lui la force et la pureté d’un habitant des demeures célestes.

Quand la prière fut achevée, mademoiselle Anne, après avoir répété le compliment de bien-venue qu’elle avait fait à son neveu, ne put s’empêcher d’exprimer sa satisfaction de la dévotion qu’il avait montrée ; mais elle y mêla une teinte d’incrédulité sur la sincérité des sentimens religieux dans un homme accoutumé aux travaux et aux périls. John fit un salut respectueux à la partie flatteuse de ce discours ; puis rougissant, il ajouta : « Ma chère tante, pourquoi penseriez-vous que ceux qui ont le plus besoin de la protection du Tout-Puissant le né-