Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et s’évanouit. L’effet en fut si prompt qu’Éléonore eut à peine le temps de jeter un cri d’étonnement et d’étendre la main vers ce tableau enchanteur. Elle leva les yeux vers son compagnon, assuré d’y trouver un sentiment correspondant au sien. Il avait aussi remarqué cet effet de lumière ; mais il ne fit aucun mouvement ; il se contenta de sourire avec une expression angélique. Tant qu’Éléonore vécut, ce sourire et la scène qui y avait donné lieu, restèrent gravés dans son cœur. Ils ne parlèrent plus pendant le reste de leur promenade, mais leur silence fut plus éloquent que des paroles.

Il était à peu près nuit close quand ils arrivèrent au château. Mademoiselle