Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sait le parc, et absorbée dans ses nouveaux sentimens, elle fut, pour la première fois, insensible aux beautés de la nature, jusqu’à ce que son attention fût réveillée par les exclamations de son compagnon ravi de tout ce qui s’offrait à ses regards. Cette sensibilité naturelle dans un homme qu’elle croyait endurci par des scènes d’horreur et de carnage, la toucha vivement. Elle s’efforça d’y répondre, mais elle en fut incapable. Se rappelant la facilité qu’elle éprouvait à enchérir même sur l’admiration qu’elle entendait exprimer des beautés de la nature, elle s’étonna du silence forcé qu’elle gardait, et ne put en deviner la cause.

À mesure qu’ils approchaient du château, le tableau augmentait en richesse ;