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et s’informa respectueusement de la santé de mademoiselle Anne. En parlant de ses parentes, il fit usage d’expressions qui marquaient que son cœur l’avait devancé de long-temps auprès d’elles. Éléonore aurait pu l’écouter éternellement ; mais la soirée, qui avançait, lui rappela la nécessité de retourner au château, où les heures étaient fort strictement gardées. John Sandal lui ayant offert de l’accompagner, elle n’eut plus même de prétexte pour vouloir rester.

Quoiqu’il fît déjà très obscur dans le salon qu’ils quittaient, les riches teintes du crépuscule doraient encore l’horizon, quand ils se mirent en route pour le château.

Éléonore suivit le sentier qui traver-