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ses travaux avaient cessé. Elle fut tirée de sa rêverie par la voix de sa tante, qui lui dit : « Ma nièce, voici votre cousin John Sandal. »

Éléonore tressaillit ; et quand son cousin, qui venait de lui être présenté d’une manière si soudaine, s’avança pour l’embrasser, elle éprouva une émotion qui la priva, à la vérité, de ces grâces du maintien avec lesquelles elle aurait dû recevoir un étranger aussi distingué, mais qui lui donna en place celles plus touchantes de la pudeur.

John Sandal s’assit à ses côtés, et, au bout de quelques instans, la mélodie de ses accens, la douce facilité de ses manières, le souris enchanteur qui se peignait alternativement dans ses yeux et