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mère paraissait ajouter foi à ce bruit, moins parce qu’il était probable, que parce qu’il était conforme à ses espérances. Un soir d’automne, Éléonore, accompagnée seulement de sa femme de chambre et d’un domestique, se mit en route pour aller voir sa tante. Il existait un sentier dans le parc, qui conduisait à une petite porte donnant sur le faubourg même où la veuve Sandal demeurait. En arrivant chez elle, Éléonore apprit que sa tante était sortie, et qu’elle devait passer la soirée chez une de ses amies en ville. Éléonore hésita pour un moment ; puis s’étant rappelée que cette amie était la veuve d’un guerrier de Cromwell, du reste riche, d’une conduite irréprochable, généralement