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guidée par l’habitude de l’amitié. L’objet des pensées de toutes deux n’était cependant le sujet des discours que d’une seule ; et comme il arrive assez souvent, celle qui ne disait rien sentait le plus vivement. Les détails des exploits de son cousin, la description de sa personne, le souvenir de tout ce qu’il promettait dans son enfance, promesses que sa jeunesse avait remplies, formaient des sujets de conversation bien dangereux pour celle qui les écoutait, puisque son nom seul lui causait une émotion qu’elle avait de la peine à vaincre.

La fréquence de ces visites ne diminua pas, quand le bruit commença à se répandre que le capitaine Sandal projetait un voyage aux environs du château. Sa