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pas s’étendre au-delà de sa vie, et que jamais un descendant de la maison de Mortimer ne devait vivre négligé à l’ombre de ses murs.

Une visite fut donc rendue avec cérémonie et reçue avec reconnaissance. Mademoiselle Anne témoigna beaucoup de noble courtoisie à sa nièce, qu’elle appelait cousine, selon la coutume du temps, et celle-ci montra l’humilité et la tristesse convenables. Elles se séparèrent presque contentes l’une de l’autre ; et la liaison qui venait de se former, fut soigneusement entretenue par Éléonore. Dans les commencemens elle allait faire à sa tante une visite respectueuse une fois par semaine ; et elle ne tarda pas à s’y rendre tous les jours