Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ditions maritimes. La tante ne demandait pas mieux que de la satisfaire et parmi les portraits de famille qui tapissaient la grande galerie, elle indiqua ceux dont les originaux avaient rencontré des aventures parfois prospères et parfois désastreuses en cherchant à réaliser les bruits merveilleux répandus dans le public au sujet du monde nouvellement découvert. Un jour elle racontait que l’un de ses oncles, après avoir accompagné sir Walter Raleigh dans sa malheureuse expédition, était mort de chagrin en apprenant la triste destinée de ce navigateur, quand Éléonore saisit le bras de sa tante et la supplia de cesser. Elle lui demanda ensuite, d’une voix altérée, pardon de la liberté qu’elle ve-