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tout sentiment personnel quand il s’agissait de la gloire de sa famille et de son pays, entendait parler des périls de son cousin, dont elle ne gardait presque plus de souvenir, avec une confiance hautaine qui lui disait qu’il les braverait comme elle les aurait bravés si elle avait été comme lui le dernier descendant mâle de la famille de Mortimer. Éléonore tremblait et pleurait, et quand elle était seule elle priait avec ferveur.

On remarqua cependant que l’intérêt respectueux avec lequel elle avait jusqu’alors prêté l’oreille indifféremment à tous les récits de mademoiselle Anne, n’était plus guère excité que par ceux où il était question des héros qui avaient illustré la famille par des expé-