Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 6.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les habitaient, lui avaient inspiré des sentimens qu’elle se reprochait, sans chercher à les bannir. Quoique irrévocablement attachée au calvinisme dans le cœur, et saisissant toutes les occasions d’écouter les sermons des prédicateurs non conformistes, elle avait adopté dans sa conduite les goûts littéraires et la noble politesse qui convenaient à la descendante des Mortimers.

Le genre de beauté d’Éléonore, quoique différent de celui de sa cousine, était cependant fort remarquable. Celle de Marguerite était noble et triomphante ; chacun de ses mouvemens offrait une grâce dont elle semblait intérieurement convaincue ; chaque regard exigeait un hommage et l’obtenait à