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soleil. Les connaissances étaient pour lui un fardeau, il n’avait rien à apprendre de personne. Les talens étaient des bagatelles sans valeur, la beauté était une fleur qu’il contemplait avec mépris, et qui se flétrissait par son attouchement. Quant aux richesses et aux honneurs, il les appréciait ainsi qu’ils le méritaient, mais non avec ce tranquille dédain du philosophe ou ce pieux oubli du saint, mais avec cette indignation et ce désir avide de voir exécuter l’arrêt auquel il ne doutait pas que leurs possesseurs ne fussent condamnés. Mu par de pareils sentimens et par d’autres qu’il est impossible de décrire, Melmoth éprouvait un soulagement extraordinaire des flammes éternelles qui brûlaient déjà