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ment d’amour-propre qui porte cependant à déployer, en présence de l’objet que nous aimons, toute l’éloquence, tous les talens, tous les attraits que nous possédons, dans l’espoir seul d’augmenter notre prix à ses yeux. Nous nous glorifions alors de l’hommage que la société nous accorde, dans l’espoir de sacrifier ces hommages à notre bien-aimé. Il nous semble que les éloges que nous recevons, nous rendent plus dignes des siens.

Quant à Isidora, même dans cette île où Melmoth avait assisté, pour ainsi dire, à l’aurore de son intelligence, elle avait senti en elle-même le germe des talens dont elle ne s’enorgueillissait point. Son estime pour elle-même aug-