Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

physionomie prit en effet une expression d’orgueil si effrayante, qu’Isidora ne put s’empêcher de frémir. Tremblante et remplie d’inquiétude, elle lui dit : « Voulez-vous donc être à moi ? Ou bien que faut-il que je pense de vos horribles discours ? Hélas ! mon cœur ne s’est jamais enveloppé de mystère. Jamais l’éclat de sa vérité ne s’est montré au milieu des éclairs et du tonnerre, du sein desquels vous avez prononcé l’arrêt de ma destinée. »

— « Voulez-vous donc être à moi, Isidora ? »

— « Consultez mes parens ; épousez-moi selon les rites et en face de l’Église, dont je suis un membre indigne, et je serai à vous pour toujours. »