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pas encore d’autres pour aimer la musique, et pour avoir aimé la danse. Si vous en avez, dites-les-moi, de grâce. »

— « J’aime la musique, parce qu’en l’entendant je pense à vous. J’ai cessé d’aimer la danse, quoiqu’elle m’eût d’abord ravie, parce qu’en dansant il m’est arrivé quelquefois de vous oublier. En votre présence, quoiqu’elle paraisse nécessaire à mon existence, je n’ai jamais éprouvé cette sensation délicieuse que me cause votre image quand la musique l’évoque du fond de mon cœur. La musique me paraît être la voix de la religion qui m’ordonne de me rappeler et d’adorer le Dieu de mon cœur. La danse me semble une apostasie momentanée, et presque une profanation. »