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seul langage que j’aie appris dans ce nouveau monde, et qui mérite qu’on le parle, est le langage de la musique. J’en avais distingué quelques sons imparfaits dans le gazouillement des oiseaux de mon ancien monde ; mais c’est dans celui-ci qu’on me l’apprit véritablement. Le malheur, que j’ai en même temps appris à connaître, balance à peine ce nouvel et délicieux langage. »

« Mais songez, » reprit Melmoth, « si vous avez réellement tant de goût pour la musique, combien vous aurez de jouissances quand vous entendrez ces accens accompagnés et répétés par les torrens de dix mille flots de feu battant contre les rochers auxquels le