Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/6

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’arrêtèrent avec un tressaillement simultané, et parurent se demander, l’un l’autre, par leurs regards, quelle avait été la cause de l’impression que l’apparition de cet individu avait faite sur eux. Il n’y avait rien de remarquable dans sa figure. Il marchait tranquillement, mais c’était l’expression singulière de sa physionomie qui les avait frappés d’une sensation qu’aucun d’eux ne pouvait expliquer.

Ils étaient encore à la même place, quand l’inconnu repassa devant eux, marchant toujours avec la même lenteur, et ils rencontrèrent de nouveau cette singulière expression dans les traits, et surtout dans les yeux, qu’aucun regard humain ne pouvait contempler sans