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et celle trop monotone qu’elle coulait, tout cela surpassait les forces d’un cœur trop plein d’une sensibilité que rien ne dirigeait, et d’une tête étourdie par des vicissitudes auxquelles même un esprit plus fort que le sien n’aurait pu résister.

Après avoir répété les prières habituelles qu’elle adressait à la Mère du Sauveur, elle sentit le besoin d’épancher son cœur devant elle, et elle commença à l’implorer en des discours dictés par ses seuls sentimens.

« Être doux et céleste, » s’écria-t-elle en s’agenouillant devant l’image, « vous qui seule n’avez cessé de me sourire depuis mon arrivée dans votre terre chrétienne, vous dont j’ai cru parfois que la physionomie représentait celle