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cre dona Clara ni le confesseur, il exigea de celui-ci qu’il n’en fût plus question jusqu’au retour de son père, ce qui lui fut accordé sans peine.

Dona Clara passa en prières la plus grande partie de la nuit, et ne se coucha que quand le zéphir frais du matin lui permit d’espérer un peu de repos.

Isidora ne dormait pas davantage. Ainsi que sa mère, elle s’était prosternée devant l’image sacrée de la Vierge, mais avec des pensées bien différentes. Son existence, qui se composait de contrastes perpétuels entre les objets présens et les souvenirs du passé, la différence entre ce qu’elle voyait et ce qu’elle sentait, entre la vie pleine de sensations que lui offrait sa mémoire,