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pondre et refusant toute assistance elle s’appuya sur la croisée pour se soutenir.

Dona Clara s’avançait d’un pas mesuré pour présenter à sa fille un flacon d’essence qu’elle portait toujours dans sa poche, quand une des femmes de chambre qui connaissait les goûts de sa jeune maîtresse, proposa de la ranimer par l’odeur des fleurs. Elle s’empressa donc de cueillir une poignée de roses et les présenta à dona Isidora. La vue et le parfum de ces fleurs magnifiques rappela mille souvenirs du temps passé à l’esprit de l’infortunée. Elle fit un signe de la main pour qu’on les ôtât, et s’écria : « Il n’y a point ici de roses semblables à celles qui m’entouraient quand il m’aperçut pour la première fois. »