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mes espagnoles. Je crains que ce ne soit pour… »

« Pour quoi ?… » interrompit le prêtre avec effroi.

— « Pour réfléchir, pour penser ; car j’ai souvent observé, à son retour, des traces de larmes sur sa figure. Je tremble, mon père, qu’elle ne regrette ce pays d’idolâtres, ce domaine de Satan, où elle a passé sa jeunesse. »

Le bon ecclésiastique demanda à sa dévote pénitente quelques détails sur la manière d’être d’Isidora, sur ses discours, ses amusemens et ses occupations. Dona Clara lui donna tous ceux qu’elle avait pu recueillir, entremêlant son discours d’exclamations continuelles sur la crainte que lui inspirait le salut de sa fille. Le