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Le dîner était terminé ; les plus beaux fruits et les vins les plus recherchés venaient d’être placés devant le père Jozé, quand dona Isidora, après une profonde révérence à sa mère et à l’ecclésiastique se retira, selon sa coutume dans son appartement.

« C’est l’heure de la sieste, » observa le père Jozé.

« Non, mon père, non, » dit dona Clara d’un air triste, « sa femme de chambre m’assure qu’elle ne se retire pas pour dormir. Elle s’est, hélas ! trop bien accoutumée à l’ardeur du climat où elle fut perdue dans son enfance, pour sentir la chaleur comme nous. Non, elle ne se retire ni pour dormir, ni pour prier, selon la pieuse coutume des da-