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parens observaient, avec un inexprimable effroi, le regard languissant qu’Everard jeta sur le chirurgien, quand celui-ci s’approcha de lui. Ce regard indiquait qu’ils n’étaient point étrangers l’un à l’autre. En effet, quand l’hémorragie fut arrêtée et le pansement achevé, le chirurgien et le malade échangèrent quelques mots à voix basse. Le dernier portant à ses lèvres sa main faible et livide, dit : Rappelez-vous notre traité !

« Comme le chirurgien se retirait, Walberg lui demanda l’explication de ces paroles. Walberg était Allemand et vif : le chirurgien était Espagnol et froid. Je vous le dirai demain, Seigneur, dit-il en serrant ses instrumens. En attendant soyez certain que je soignerai votre fils