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tout à coup : voir correction page précédente

les rideaux de son lit s’ouvrirent, et elle aperçut devant elle un enfant tout couvert de sang, qui s’écria :

« Ce sang est celui d’Everard ! Il se meurt ! Je suis couvert de son sang ! Ma mère ! ma mère ! levez-vous et sauvez la vie d’Everard !

« Cet objet, ces paroles, parurent à Inès n’être qu’un rêve affreux, tel qu’elle en avait éprouvé fréquemment depuis quelque temps ; mais bientôt la voix de Maurice, le plus jeune des enfans, et celui que sans s’en rendre compte elle aimait le mieux, lui fit quitter son lit et suivre le petit être ensanglanté qui marchait pieds nus devant elle et qui la conduisit dans la chambre d’Everard. Au milieu de sa terreur et de ses angoisses, elle eut assez de