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de domestiques, et Everard disparaissant mystérieusement tous les jours, les jeunes personnes étaient souvent obligées de faire les commissions de la maison. La beauté de l’aînée, Julie, était si remarquable, que sa mère avait pris l’habitude de sortir elle-même, plutôt que d’envoyer sa fille seule dans les rues. Le lendemain soir cependant, forcée de rester chez elle pour un travail très-urgent, elle dit à Julie d’aller acheter la provision du lendemain, et lui prêta, à cet effet, son voile, lui enseignant la manière de l’arranger à l’espagnole, afin de cacher complétement sa figure.

« Julie s’acquitta, en tremblant, de sa commission ; mais son voile s’étant par hasard dérangé, un cavalier entre-