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présenter. C’était un homme d’une figure imposante, monté sur une mule majestueuse. À la première vue ses traits portaient l’empreinte d’une profonde méditation ; mais quand on l’examinait de plus près, ces traces semblaient plutôt le résultat de sa conformation physique que d’un exercice intellectuel. Le lit était tracé, mais les eaux n’y avaient point été dirigées. En attendant, bien que son éducation eût été défectueuse et que son esprit fût un peu resserré, le père Jozé était un honnête homme, dont les intentions étaient pures. Il aimait le pouvoir et il était dévoué aux intérêts de l’Église, mais il frémissait quand il entendait parler des flammes d’un auto-da-fé.