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aussi ; posez-moi là, le même endroit servira pour nous deux. Ses enfans le soulevèrent et le ramenèrent dans la maison, où l’aspect d’Everard, apportant des provisions, leur fit oublier les horreurs de la scène qui venait de se passer, et remettre au lendemain la crainte de manquer du nécessaire. En attendant, on chercha vainement à découvrir le moyen dont Everard s’était servi pour se procurer ce qu’il avait apporté. Il se contenta de répondre que c’était un don d’une personne charitable. Il paraissait épuisé et fort pâle. On cessa de le presser, et s’étant partagé ce repas, qui semblait tombé du ciel, on se sépara pour la nuit.

« Pendant tout le temps que dura