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reur inspiré par cette cérémonie muette, et que la religion ne venait point consacrer. Les filles, pâles de douleur et de crainte, pleuraient en silence ; mais leurs larmes s’arrêtèrent, et leurs sentimens prirent un tour bien différent quand tout-à-coup la lumière éclaira un nouveau personnage debout comme elles sur le bord de la tombe : c’était le père de Walberg.

« Ennuyé de ce qu’on l’avait laissé seul et n’en sachant pas la cause, il avait tant fait en tâtonnant et en chancelant, qu’il avait enfin rejoint, au lieu fatal, le reste de la famille. Quand il vit son fils jeter la terre sur le cercueil, un faible et court souvenir s’offrit à sa mémoire, et se laissant aller à terre, il s’écria : Moi