Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seule les derniers devoirs à l’aïeule. Walberg creusa la fosse dans un petit enclos situé derrière leur modeste demeure, et le corps y fut placé par Inès et ses filles. Everard était sorti pour chercher de l’ouvrage, et le plus jeune des fils tenait une lumière, et souriait en contemplant une scène dont il ne comprenait pas encore toute l’horreur. Cette lumière, quoique faible, réfléchissait l’expression des diverses physionomies sur lesquelles elle tombait. Celle de Walberg offrait une sombre satisfaction : car il songeait que celle, pour qui il venait de préparer un lieu de repos, n’aurait du moins pas à souffrir les maux à venir. Sur les traits d’Inès se peignait de la douleur mêlée à un sentiment d’hor-