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et morales parurent lui manquer à la fois ; elle chancela, et sa voix affaiblie ne fit que murmurer les mots suivans : Je sais le chemin ; je sais le chemin… s’il ne faisait pas si noir… je n’ai pas loin à aller… je suis très-près de… chez moi ! À ces derniers mots, elle tomba devant les pieds de Walberg. La famille, réunie autour d’elle, la souleva… elle n’était plus.

« Son convoi, qui eut lieu le lendemain soir, forma un tableau digne des pinceaux d’un grand peintre. La défunte étant une hérétique, elle ne pouvait être ensevelie en terre sainte, et la famille, désirant éviter également de causer du scandale ou d’attirer l’attention sur leur religion, se décida à rendre