Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avait donné pour un moment une force miraculeuse.

« L’excès même de leur malheur était peut-être un bonheur pour eux, en ce qu’il ne leur permettait pas de se livrer pendant long-temps à leur douleur. La voix de la nécessité se fit entendre et leur cria qu’il fallait dès-lors songer au lendemain. Combien d’argent vous reste-t-il ? furent les premiers mots que Walberg adressa à sa femme ; et quand elle lui eut nommé à l’oreille la faible somme que les frais du procès leur avaient laissée, il jeta un cri d’horreur et se débarrassant de ses bras, il se leva et traversa la chambre comme s’il avait voulu en sortir pour se trouver seul. Dans ce moment il aperçut le plus jeune de ses