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du coussin où elle était assise et embrassant les genoux de dona Clara, elle s’écria : « Ô ma mère ! je vous dirai tout. »

« Non, » dit dona Clara, en la repoussant avec toute la froideur de l’orgueil offensé ; « non, cela n’est pas nécessaire. Je ne recherche point une confiance qu’on me retire et qu’on me rend tout d’une haleine. Je n’aime pas non plus ces émotions violentes. Elles sont indignes d’une jeune fille. Rien n’est plus simple que vos devoirs d’enfant. Ils consistent en une parfaite obéissance, une soumission profonde et un silence non interrompu, à moins que la parole ne vous soit adressée par moi, par votre frère ou par le père Jozé. Certes, il n’est