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rappela de nouveau à son fils qu’il oubliait la prière. Pas ce soir, dit le fils avec impatience ; pas ce soir ; je suis trop… malheureux ! — Ainsi, reprit le vieillard levant les mains au ciel, et parlant avec une énergie qu’il n’avait pas montrée depuis plusieurs années ; ainsi, ô mon Dieu ! la prospérité et le malheur nous fournissent également des excuses pour vous négliger !

« Quand Walberg vit son père s’éloigner de la chambre, il appuya sa tête sur le sein de sa femme et versa quelques larmes. Inès dit en elle-même : ce sacrifice que Dieu demande est un esprit pénétré de douleur ; vous ne rejetez pas, ô mon Dieu ! un cœur contrit et humilié.