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fit sentir à son mari qu’il était nécessaire de ne pas trahir leur émotion en présence des gens de la maison. Il obéit machinalement et passa dans la salle à manger, oubliant pour la première fois d’offrir le bras à son père infirme. Toute la famille le suivit ; mais quand elle fut assise à table, elle parut ne pas savoir quel motif l’y avait rassemblée. Walberg consumé par cette soif que donne l’inquiétude et que rien ne peut apaiser, ne cessait de demander à boire, et sa femme qui éprouvait l’impossibilité de manger en présence des domestiques étonnés, les renvoya par un signal, mais ne sentit point revenir son appétit par leur départ. Vers la fin de ce triste repas, on vint dire à Walberg que quel-