Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 5.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

teau si ses enfans ne les lui eussent offerts. Accablé par ses sensations, il s’assit sur une chaise pour essayer de se remettre.

« Vous ferez mieux de n’y pas aller, mon ami, dit sa femme avec douceur.

« Oui, je crois, répondit Walberg, que je suivrai votre avis, et il retomba sur le siége dont il s’était levé à moitié.

« Le notaire allait se retirer, après avoir fait une révérence cérémonieuse, quand Walberg se reprit et dit : Je veux aller, en ajoutant à cette phrase un juron allemand dont le sens guttural fit tressaillir l’homme de loi. Je veux aller, répéta Walberg, et à l’instant même il tomba sur le parquet, épuisé de fatigue, de besoin et d’une foule d’émotions impossibles à décrire.